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Prise en charge nutritionnelle lors du traitement des patients avec un cancer digestif

La dénutrition est très fréquente (30 à 50%) chez les patients présentant un cancer digestif, elle diminue la survie, la qualité de vie et augmente les complications. Son traitement permet de mieux traiter nos patients et mieux valoriser leurs séjours. Cette synthèse s’appuie sur les recommandations de la Société Francophone Nutrition Clinique et Métabolique (2012) et le guide des bonnes pratiques cliniques sur la prise en charge nutritionnelle périopératoire en cancérologie digestive (2015).

Evaluation de la dénutrition et des besoins : elle doit être systématique, précoce, régulière et inscrite dans le dossier médical. Il faut utiliser l’IMC, la perte de poids, l’albuminémie et évaluer les apports nutritionnels quotidiens. Le malade est dénutri si :

  • perte de poids de plus de 10% en 6 mois
  • albumine sérique < 30 g/L
  • IMC < 18,5 Kg/m²

Il est important de noter qu’une obésité peut fréquemment cacher un état de dénutrition.

Prise en charge : Elle doit se faire sans retard. Ce point peut être clarifié en RCP. Elle est réalisable en HAD ou avec un prestataire de service. Un conseil diététique personnalisé peut être réalisée conjointement. En l’absence de dénutrition les compléments alimentaires sont recommandés. La voie entérale est toujours préférable et la voie parentérale n’est utile que si l’intestin n’est pas fonctionnel.

Particularité lors du traitement par chimiothérapie et/ou radiothérapie

En cas de dénutrition importante ou si les apports oraux sont inférieurs à 2/3 des besoins, il est recommandé la mise en place d’une sonde nasogastrique ou d’une gastrostomie selon l’importance de la dénutrition et l’importance de l’obstacle.

  • Dans le cancer de l’oesophage on préfèrera la gastrostomie ou le jéjunostomie.
  • Dans le cancer du rectum, la sonde naso-gastrique.

La nutrition parentérale n’est pas recommandée.

Particularité lors d’une chirurgie carcinologique

Apport nutritionnel : en préopératoire, lorsque le patient présente une dénutrition, il doit être mis en place un support nutritionnel en plus de l’alimentation orale pour une durée d’au moins 7 jours. Il faut administrer 30 Kcal/Kg/J. La voie orale doit toujours être privilégiée. En postopératoire, un support nutritionnel (en plus de l’alimentation orale) est recommandé si il existe une dénutrition préopératoire, une complication ou si le patient ne peut ingérer les 2/3 des besoins dans les 7 jours postopératoires.

Immunonutrition : en préopératoire, la prescription doit être faite pendant 5 à 7 jours pour tous les malades (Oral Impact®, un briquette trois fois par jour). En postopératoire, une immunonutrition est recommandée pour une durée de 7 jours pour les malades dénutris, avec complication ou ne pouvant ingérer les 2/3 des besoins dans les 7 jours postopératoires.

Liens utiles pour avoir l’ensemble des recommandations :

JP. Joly, CHU Amiens
F. Browet, CH de Beauvais

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