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Rôle du Gastroentérologue dans la prise en charge de la dénutrition en cancérologie (Pierre SENESSE)

Le rôle d’une unité transversale de nutrition est de favoriser :

  • le dépistage et la prise en charge des troubles nutritionnels des patients hospitalisés.
  • la formation du personnel
  • le formation des patients
  • les travaux de recherche clinique
  • des procédures d’assurance qualité

L’évolution du poids reste un critère de dénutrition méconnu de 50% des oncologues.
Trois éléments importants sont pris en compte dans le dépistage de troubles nutritionnels : modification du poids, calcul de l’IMC, courbe de variation du poids.

Le dépistage de la dénutrition dans un centre spécialisé a permis de mettre en évidence :

 

Chirurgie

Oncologie

 Soins palliatifs

%

Pas de

dénutrition

65,5  53,8 35,9
 Dénutrition

modérée

21,4  32,5 34,5
 Dénutrition

sévère

13  13,7 29,6

La prise en charge de la dénutrition doit être adaptée à la sévérité et à la pathologie. Il faut d’abord distinguer les simples conseils diététiques et la nécessité d’un complément  nutritionnel  oral,  envisager l’immunonutrition en pré ou péri opératoire qui diminue de 50% la morbidité, et choisir entre l’alimentation entérale et parentérale.

entéraleparentérale
SalePropre
SimpleComplexe
Comparatif nutritionPas d’infectionInfections
AutonomiePas d’autonomie
Suivi simpleSuivi complexe
Faible coûtCoût élevé

La nutrition parentérale est à risque et coûteuse, avec infection fréquente du site implantable. Lorsqu’un complément nutritionnel est nécessaire, il faut préférer la sonde gastrique plus facilement gérable à domicile avec une équipe relais de coordination :

  • pour une durée < à 3 semaines
  • sonde de calibre de 8 à 10 ch
  • placée sous anesthésie locale

Lorsque la durée est plus longue, on préfère la gastrostomie percutanée avec ou sans gastropexie (risque de migration sur l’orifice cutané).

Quand doit-on utiliser la nutrition entérale ?

  • en cas d’impossibilité d’une nutrition orale : obstruction buccale ou ORL
  • grosse tumeur digestive non obstructive, cancer du pancréas évolué
  • traitement par radiothérapie, chimiothérapie, ou radiochimiothérapie

Dans les cancers tête cou la mycose buccale de grade 3 est présente dans 27% de radiothérapie et 51,5%de radiochimiothérapie et peut justifier l’arrêt du traitement dans 60% des cas.

Conclusions :

  • évaluation nutritionnelle
  • conseils diététiques +/- complément oral
  • Si NA nécessaire, privilégier la nutrition entérale en adaptant la technique à la maladie
  • rôle des gastro-entérologues et des diététiciens

Jean Paul Joly, CHU Amiens


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