Le rôle d’une unité transversale de nutrition est de favoriser :
- le dépistage et la prise en charge des troubles nutritionnels des patients hospitalisés.
- la formation du personnel
- le formation des patients
- les travaux de recherche clinique
- des procédures d’assurance qualité
L’évolution du poids reste un critère de dénutrition méconnu de 50% des oncologues.
Trois éléments importants sont pris en compte dans le dépistage de troubles nutritionnels : modification du poids, calcul de l’IMC, courbe de variation du poids.
Le dépistage de la dénutrition dans un centre spécialisé a permis de mettre en évidence :
Chirurgie % | Oncologie % | Soins palliatifs % | |
Pas de dénutrition | 65,5 | 53,8 | 35,9 |
Dénutrition modérée | 21,4 | 32,5 | 34,5 |
Dénutrition sévère | 13 | 13,7 | 29,6 |
La prise en charge de la dénutrition doit être adaptée à la sévérité et à la pathologie. Il faut d’abord distinguer les simples conseils diététiques et la nécessité d’un complément nutritionnel oral, envisager l’immunonutrition en pré ou péri opératoire qui diminue de 50% la morbidité, et choisir entre l’alimentation entérale et parentérale.
entérale | parentérale | |
Sale | Propre | |
Simple | Complexe | |
Comparatif nutrition | Pas d’infection | Infections |
Autonomie | Pas d’autonomie | |
Suivi simple | Suivi complexe | |
Faible coût | Coût élevé |
La nutrition parentérale est à risque et coûteuse, avec infection fréquente du site implantable. Lorsqu’un complément nutritionnel est nécessaire, il faut préférer la sonde gastrique plus facilement gérable à domicile avec une équipe relais de coordination :
- pour une durée < à 3 semaines
- sonde de calibre de 8 à 10 ch
- placée sous anesthésie locale
Lorsque la durée est plus longue, on préfère la gastrostomie percutanée avec ou sans gastropexie (risque de migration sur l’orifice cutané).
Quand doit-on utiliser la nutrition entérale ?
- en cas d’impossibilité d’une nutrition orale : obstruction buccale ou ORL
- grosse tumeur digestive non obstructive, cancer du pancréas évolué
- traitement par radiothérapie, chimiothérapie, ou radiochimiothérapie
Dans les cancers tête cou la mycose buccale de grade 3 est présente dans 27% de radiothérapie et 51,5%de radiochimiothérapie et peut justifier l’arrêt du traitement dans 60% des cas.
Conclusions :
- évaluation nutritionnelle
- conseils diététiques +/- complément oral
- Si NA nécessaire, privilégier la nutrition entérale en adaptant la technique à la maladie
- rôle des gastro-entérologues et des diététiciens